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  • d. Imprimeure grise


    Pourquoi une imprimeure grise?


    - On pourrait peindre sur l'imprimeure rouge (les blancs sont éclatants), mais c'est un peu difficile pour la vue (surtout si on reporte le dessin avec un trait à l'ocre - voir le transfert du dessin plus loin). On va donc appliquer une couche de gris clair. Ne jamais peindre sur une toile blanche, car les couleurs paraitront délavées. Une peinture sur toile blanche va évoluer vers le jaune et aura tendance à s’estomper, alors qu’une peinture sur fond gris va évoluer vers le bleuté.


    Pour mémoire, la première couche des carosses hippomobiles étaient rouge, de même que le fond des miroirs.


    - De plus, une nouvelle couche d'imprimeure opacifie encore plus la toile et la protège des huiles acides (surtout l'huile de lin).
    - Il est possible de rajouter une pointe d’ocre rouge au gris, pour faire un gris rosé clair, particulièrement intéressant pour les portraits.


    Préparation de l'imprimeure grise


    - Les pigments sont du blanc de plomb et très peu de noir, pour obtenir de la poudre gris clair.
    - Choix du pigment noir:

     

    •  Noir de charbon végétal : le premier noir utilisé.
    •  Noir de vigne : utilisé par la suite.
    •  Noir d’ivoire enfin.
    • Si veut utiliser ces noirs, dont le beau noir d’ivoire, très chaud, il faut augmenter la proportion d’huile noire (siccative), car ces noirs sèchent très lentement.
    •  Le noir de Grugy est le plus utilisé, car sèche plus vite. C’est de la terre de fer noir naturel. On peut remplacer la terre de Grugy par de l’oxyde de fer noir.


    - RECETTE :

    •  Noir de fer d’Espagne (ou d’Inde). C’est un noir neutre qui sèche bien.
    •  Blanc de plomb.
    •  Huile noire 50% - Huile de noix crue 50%


    - La préparation est identique à celle de l'imprimeure rouge: pigments en tas creusé au centre pour recevoir progressivement l'huile de broyage, jusqu'à obtention de la consistance idéale et broyage manuel.

    La consistance obtenue être identique à l'imprimeure rouge: le mélange doit couler de la plaque mise verticale en filet, ni en tas, ni comme de l'eau.

    L'huile de broyage (préparée à l'avance) est un mélange 50/50 d'huile noire et d'huile de noix crue.

    - Etaler l’imprimeure grise au sabre, sabre vertical appuyé, dans le sens
    longitudinal des fibres, puis dans le sens transversal des fibres. Finir par
    passages en diagonale avec le sabre couché, sans appuyer.
    Eventuellement terminer les bords à la brosse.

     

     

     

      

     

     

     

     

     

     

     

    Après séchage, dégraissage à la décoction de bois de panama, ponçage et époussetage au pinceau pour lisser la surface de la toile. La toile est prête à recevoir l’ébauche.

    En cas d’irrégularité d’une zone, l’aplanir en mettant sous la toile un tas en acier et en tapant doucement la surface de la toile avec un petit marteau à surface courbe. 

     

      

     

     

     

     

     


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