• Ebauche

     

     

    - Dessin : L’ébauche du tableau va être dessinée sur la toile à la
    sanguine, à la sépia ou à la craie (mais pas au fusain qui est anti-
    siccatif). On peut dessiner directement ou faire un transfert d’
    dessin personnel ou d’une photo.


    - Transfert :

    1.  Faire une photocopie du dessin de la taille désirée,
    2.  Découper un papier de soie de la taille du dessin,
       
    3.  Passer une face de papier de soie (pelure) à la sanguine ou au bistre. Le bol d’Arménie (utilisé par les doreurs), en morceau, convient bien. On peut aussi enduire la pelure avec de l’ocre rouge.
       
    4.  Poser sur la toile la face enduite du papier soie, poser par desus le dessin et fixer le tout.
       
    5.  Repasser les principales zones du dessin (contours du personnage, zones claires ou sombres, décor…) avec un crayon (pour voir les zones tracées).
       

    - Protection du tracé : Entourer les 4 faces du tableau par des baguettes de bois et les fixer sur les côtés du chassis. Cela va permettre de poser sur les baguettes l’appuie-mains, sans toucher la toile, pour éviter de salir avec les mains.


    - Tracé : Pour éviter que le dessin à la sanguine ne s’efface, repasser les traits avec une couche très diluée de peinture ocre rouge.

    Faire le mélange très maigre à 20% suivant : huile noire 1 ml + essence de térébenthine 4 ml. Verser les 5 ml du mélange dans un godet à palette. Mouiller dans cette solution un pinceau très fin (trainard), et prendre un peu d'ocre.

    Le tracé du personnage doit être à l'intérieur de trait de sanguine, pour éviter de
    grossir le personnage.

     

    Ebauches au trait

        

     

     

     

     

     


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  • d. Imprimeure grise


    Pourquoi une imprimeure grise?


    - On pourrait peindre sur l'imprimeure rouge (les blancs sont éclatants), mais c'est un peu difficile pour la vue (surtout si on reporte le dessin avec un trait à l'ocre - voir le transfert du dessin plus loin). On va donc appliquer une couche de gris clair. Ne jamais peindre sur une toile blanche, car les couleurs paraitront délavées. Une peinture sur toile blanche va évoluer vers le jaune et aura tendance à s’estomper, alors qu’une peinture sur fond gris va évoluer vers le bleuté.


    Pour mémoire, la première couche des carosses hippomobiles étaient rouge, de même que le fond des miroirs.


    - De plus, une nouvelle couche d'imprimeure opacifie encore plus la toile et la protège des huiles acides (surtout l'huile de lin).
    - Il est possible de rajouter une pointe d’ocre rouge au gris, pour faire un gris rosé clair, particulièrement intéressant pour les portraits.


    Préparation de l'imprimeure grise


    - Les pigments sont du blanc de plomb et très peu de noir, pour obtenir de la poudre gris clair.
    - Choix du pigment noir:

     

    •  Noir de charbon végétal : le premier noir utilisé.
    •  Noir de vigne : utilisé par la suite.
    •  Noir d’ivoire enfin.
    • Si veut utiliser ces noirs, dont le beau noir d’ivoire, très chaud, il faut augmenter la proportion d’huile noire (siccative), car ces noirs sèchent très lentement.
    •  Le noir de Grugy est le plus utilisé, car sèche plus vite. C’est de la terre de fer noir naturel. On peut remplacer la terre de Grugy par de l’oxyde de fer noir.


    - RECETTE :

    •  Noir de fer d’Espagne (ou d’Inde). C’est un noir neutre qui sèche bien.
    •  Blanc de plomb.
    •  Huile noire 50% - Huile de noix crue 50%


    - La préparation est identique à celle de l'imprimeure rouge: pigments en tas creusé au centre pour recevoir progressivement l'huile de broyage, jusqu'à obtention de la consistance idéale et broyage manuel.

    La consistance obtenue être identique à l'imprimeure rouge: le mélange doit couler de la plaque mise verticale en filet, ni en tas, ni comme de l'eau.

    L'huile de broyage (préparée à l'avance) est un mélange 50/50 d'huile noire et d'huile de noix crue.

    - Etaler l’imprimeure grise au sabre, sabre vertical appuyé, dans le sens
    longitudinal des fibres, puis dans le sens transversal des fibres. Finir par
    passages en diagonale avec le sabre couché, sans appuyer.
    Eventuellement terminer les bords à la brosse.

     

     

     

      

     

     

     

     

     

     

     

    Après séchage, dégraissage à la décoction de bois de panama, ponçage et époussetage au pinceau pour lisser la surface de la toile. La toile est prête à recevoir l’ébauche.

    En cas d’irrégularité d’une zone, l’aplanir en mettant sous la toile un tas en acier et en tapant doucement la surface de la toile avec un petit marteau à surface courbe. 

     

      

     

     

     

     

     


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    Matériel

     

     

    Technique : petit tas de poudre, creusé en son centre.

    On commence par mettre une mesure d'huile noire au centre, puis on en rajoute progressivement.

    Le mélange se fait avec une palette en buis (ou à défaut, un couteau de palette).

     

      

     

     

     


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  • Réalisation de l’imprimeure rouge


    C’est une pâte fabriquée à partir d’huile noire, d’ocre rouge, de minium et de blanc de plomb.
    - Mélanger une mesure de minium, 2 mesures de blanc de plomb
    et 6 mesures d’ocre rouge.
    - Déposer ce petit tas de pigments sur une pierre à broyer.
    - Creuser un cratère au milieu du tas de poudre rouge.
    - Verser de l’huile noire et broyer sur la pierre à broyer, à l’aide
    d’une molette.

     

     

    Si la plaque de granit ou la molette ont beaucoup servi, leurs surfaces ne sont plus planes. On va leur redonner la planéité, en versant du sable fin mouillé sur la plaque, et en passant la molette en mouvements circulaires.

     

      

     

      

     

     

      

     

     

     

     

     

     


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    la cuisson se fait
    avec de fines bulles émanant de
    l’oignon : température de cuisson
    idéale.

     

     

    dégagement de
    mousse de l’oignon : la
    température de cuisson est trop
    forte, baisser le feu, sinon l’huile
    va foncer.

     

     

    on verse un peu
    d’huile chaude (après ½ h de cuisson)
    sur les granules de litharge, pour faire
    une pâte.

     

     

     

    la pâte de litharge est
    prête à être versée dans l’huile en
    cours de cuisson.

     

    filtration de l’huile
    noire chaude, juste après la cuisson, à
    travers un filtre Joseph plissé en
    accordéon (ne pas utiliser de filtre à
    café : ne fonctionne pas). La litharge
    résiduelle reste dans le filtre.

     

     

     

    le lendemain, l’huile
    est claire et prête à être utilisée. On voit
    au fond du savon de plomb. Ne pas y
    toucher, cela ne nuit pas à la qualité de
    l’huile, mais ne pas l’utiliser

     

     

     

     


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